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Mon cheminement vers la guérison

Comme vous savez surement, la guérison n’est pas un chemin linéaire et il y a plusieurs moments de la vie qui nous mettent au défi pour tester notre résilience, notre capacité à rebondir.


On va nous dire que c’est normal ou pas si pire, on va parfois nous dire qu’on est quand même chanceux parce que c’est pire pour un tel ou l’autre, mais ce que j’aimerais dire, c’est que peu importe ce qui se passe autour, peu importe ce qui se passe en vous, vous avez le droit de vivre votre souffrance pleinement sans culpabilité. Votre chemin de guérison est unique à vous et vos blessures sont uniques à vous.


Un nouveau-né qui pleure, on ne va pas lui crier après d’arrêter de pleurer. Un enfant qui tombe et se coupe le genou, on ne va pas négliger le sang qui couple. Une personne qui est diagnostiqué d’un cancer, on ne va pas lui dire : « Get over it! Shake it off! »  Alors, si vous avez de la peine, de la colère, des remords et même de la culpabilité, c’est correct… vivez cette émotion pleinement à votre façon! Il est nécessaire de laisser sortir cette énergie en soi pour panser les blessures un pas à la fois. Chemin’être, nous permet d’explorer les différentes façons de vivre ses émotions sainement parce que c’est correct d’être bien, mais parfois, on veut être mieux!


En 2020, lorsque ma mère a été diagnostiqué d’un cancer des poumons incurables, stage 4, avec un pronostique de 8 à 12 mois, nous étions encore en pleine pandémie, les enfants étaient à la maison et j’étais gestionnaire d’une équipe. J’aurais pu m’effondrer, me mettre en petite boule et pleurer ma vie. J’avais le goût et je les fais à quelques reprises de m’enfermer dans ma chambre, pleurer en criant dans mon oreiller, ça faisait du bien!


Ma mère n’avait pas toujours été présente pour moi et je dirais même qu’elle n’avait pas été en mesure de prendre soin d’elle-même afin de pouvoir prendre soin de moi mais je savais qu’émotionnellement, malgré tout, je me devais de prendre soin d’elle, elle avait besoin de moi. Mais, je savais aussi que je ne pouvais pas continuer à être mère, femme, gestionnaire et fille intensément en même temps, alors j’ai pris des décisions et j’ai demandé un congé du travail pour prendre soin de ma mère, ma famille et moi.


Pendant ce congé, j’ai consulté une art-thérapeute, Daphné Vachon, qui m’a aidé à faire le deuil de la mère que j’ai toujours souhaité avoir, ainsi que le deuil de la mère qui a quitté pour l’autre vie, 8 mois plus tard. J’ai aussi travaillé beaucoup sur moi, en faisant de l’introspection quotidiennement en faisant des collages et de l’écriture, Je me suis assuré de méditer. J’étais présente avec ma mère à tous les rendez-vous médicaux et je l’apportais à tous ses traitements de radiothérapie et de chimiothérapie. Pendant ses traitements, j’allais m’asseoir sur le bord de la rivière pour méditer, c’était mon moment de connexion à moi que je m’offrais pour pleurer et observer le courant de l’eau et les oiseaux à contre-courant du vent.


Le 4 janvier 2021, ma mère est décédé et j’ai pu déposer une partie de mon mal être. Je sais que certaines personnes me jugeront mais c’est vrai. Je me sentais tellement coupable de « réussir » ma vie, coupable de m’être marié, coupable d’avoir un mari doux et chaleureux, coupable d’avoir une belle maison, coupable d’avoir des enfants énergiques et heureux… je me sentais coupable d’exister. J’avais le mal d’être heureuse, et depuis 2 ans, je travaille à profiter pleinement de ma vie, d’être dans la gratitude et de me permettre d’être heureuse pour ce que je suis, simplement moi! Aujourd'hui, je la pardonne et je l'aime profondément ma Mommy.


J’espère que ce blogue vous parle et vous apporte un brin d’espoir parce que malgré tout, la vie vaut la peine d’être vécu avec tous les hauts et les bas qu’elle nous offre.

 

Bon cheminement,

 

Melissa 



 

 

 

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