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Le rôle de la femme en moi aujourd’hui

Au départ, je voulais parler de la prévention du suicide pour le blogue du mois de septembre parce que le 10 septembre, c’est la journée mondiale de la prévention du suicide et je crois profondément qu’il s’agit d’un sujet vraiment important mais mon blogue a toujours pour but de transmettre un message qui m’inspire dans le moment présent. Alors, présentement, j’ai le goût de parler de la femme, du rôle de la femme dans notre société d’aujourd’hui, de mon rôle de femme.


Un sujet qui me touche grandement!


Mon père m’a élevé comme une femme forte et indépendante. Pour lui, il était important que je fasse des choix qui me permettait de subvenir à mes besoins. Il voulait que je sois autonome financièrement et que je n’ai pas besoin de personne pour me faire vivre. Ceci étant dit, je me souviens une fois, en route vers chez des amis on parlait de l’amour. Je lui avais simplement mentionné qu’on ne choisissait pas toujours avec qui on tombait amoureux dans la vie et il m’avait dit qu’en autant que je tombe en amour d’une personne qui a de l’argent et que je n’ai pas à le faire vivre. Je n’avais pas trop aimé cette réponse mais je m’étais abstenu de donner mon opinion d’adolescente.


Au cégep, j’ai étudié quelques temps en soins infirmiers, et malgré que je n’aie pas terminé ce programme et qu’il ne s’agît pas de mon domaine de travail, j’aime les soins. À l’université, j’ai décidé d’aller étudier en ressources humaines et relations industrielles et mon but était de devenir directrice générale des ressources humaines dans une hôpital de l’Outaouais. Je voulais transformer l’embauche et la rétention des employés dans nos institutions de santé. J’avais de « grands rêves »!


Pour plein de raisons, je n’ai pas atteint ce « rêve » mais la raison principale : mes rêves ont changé en cours de route. J’ai rencontré un homme bien, un homme qui voulait des enfants, un homme avec qui je me voyais avoir des enfants. Il voulait être père de famille et je voulais être une femme de carrière. Parfait combo! 😊 


En 2008, j’ai donné naissance à mon fils. J’ai pris mon congé maternel et mon conjoint a pris le reste, je suis retournée travailler après 7 mois. Je pensais sincèrement que c’était la bonne décision mais mon cœur de maman m’a prouvé le contraire… En très peu de temps, mon rôle de mère m’appelait profondément. Oui, il y a surement la pression et le jugement inconscient (et parfois conscient) de la société mais ce n’est pas ça qui m’a affecté le plus, c’était mon cœur de mère. Mon désir d’être une professionnelle, mon désir d’être 100% indépendante et autonome, mon désir de progresser dans la hiérarchie dans le monde du travail, c’est peu à peu éclipser. Mon désir de vouloir être la meilleure version de maman possible pour mes enfants a pris le dessus! Selon moi, le rôle le plus précieux et le plus challengeant qu’on puisse avoir.

Aujourd’hui, mes enfants sont adolescents et j’essaie de me convaincre qu’ils n’ont pas autant besoin de moi, et que je peux davantage me concentrer sur ma carrière, mais dans le fond de moi, ce n’est pas ce que JE VEUX!


Avant de poursuivre, j’aimerais remercier toutes les féministes. Toutes ses femmes qui se sont battues pour que nous puissions avoir le droit de vote au Québec depuis 1940, et pour l’abolition de l’obligation d’obéir au mari depuis 1964. J’apprécie grandement ma liberté et la possibilité que je puisse être « économiquement égal » à l’homme. Sans mentionner, l’adoption de la loi sur l’équité salariale en 1996.


Cependant, malgré cela, malgré les combats, suis-je la seule qui ressent un profond débalancement humanitaire? Je manque de temps pour être. Je suis incapable et je n’ai pas le goût de travailler 40h par semaine, 47 semaines par année. Je veux être présente, pleinement présente pour ma famille, mon mari, mes enfants et mes amies. Je veux être le taxi de mes enfants, je veux préparer des bons repas de famille, je veux aider mes enfants à organiser leur party de fête et faire des recherches d’emploi, je veux passer du temps de qualité avec mon conjoint et écouter ses histoires de travail, je veux faire le ménage de ma maison, réorganiser ma salle de fournaise, épousseter mes meubles et même peinturer mes cadres de portes, je veux apprendre à coudre pour réparer et créer mes vêtements, je veux prendre des grandes marches avec mon chien sans me sentir rusher, je veux jardiner et jouer dans la terre, je veux soutenir mes amies qui souffrent et passer du temps avec les ainés seules de mon entourage, je veux faire du bénévolat auprès des sans-abri et pouvoir prendre le temps d’écouter leur histoire, je veux avoir l’énergie d’aider mon conjoint avec les projets de rénovations dans notre maison. Mais, vous savez quoi, c’est impossible de rester en santé et contribuer ainsi à ma vie comme je le voudrais.


Vous allez dire que c’est un choix? Vous avez 100% raison. Ça fait 16 ans que je tente de faire ce choix mais la société (et les choix de vie que j’ai fait jusqu’à présent) fait en sorte que c’est très difficile de retourner à l’arrière. Présentement, avec le coût des maisons, du gaz et des épiceries, il est impossible de vivre sur seulement un salaire. La femme se doit de travailler. Je n’ai pas vraiment le choix pour subvenir au besoin de la famille que la société semble imposée. Je ne sais même pas comment mes enfants pourront se permettre le luxe d’appartenir une maison comme jeune adulte.


Je vais être honnête, parfois j’ai l’impression que la femme a fait possiblement le mauvais choix de combat. On n’aurait pas dû se battre pour le droit de travailler dans le monde professionnel. On aurait peut-être dû se battre davantage pour la reconnaissance de l’importance du rôle de la femme à la maison, tout en acceptant que ce soit potentiellement l’homme à la maison à la place. Pour assurer un équilibre, il est presque nécessaire d’avoir un adulte à temps plein à la maison.


Le prochain combat est donc de trouver un moyen d’équilibrer économiquement le rôle du travail et le rôle de l’être, pour le bien de l’humanité, le bien de nos enfants et le bien de la terre mère.


Ceci dit, je sème une graine mais il y a définitivement encore beaucoup de réflexion à avoir.

 

Bon cheminement,

 

Melissa 

 

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