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Comment ça va?

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À toutes les semaines sur la page Facebook de Chemin’être, je vous invite à prendre un moment pour vous demander sincèrement : « Comment ça va? »


Il y a des semaines en l’écrivant, je prends aussi le temps de me poser la question et de faire de l’introspection pour m’apporter de la douceur et de la compassion, au besoin. Par contre, il m’arrive parfois de ne pas avoir le goût, d’être complètement en mode autopilote et même d’éviter la question mais surtout la réponse.


Quand on vie avec une santé mentale fragilisé, il est important de reconnaître les signes précurseurs pour éviter de tomber dans la spirale du mal être, et prendre le temps de sincèrement évaluer son état d’âme régulièrement, ça fait partie d’une stratégie gagnante. C’est pour ça qu’il existe plusieurs outils pour suivre son humeur tels que l’application Moodflow ou les outils de Vicky Girouard soit le calendrier ou le journal d’émotion.


Parfois, il m’arrive de tasser l’émotion pour plus tard. Je n’ai juste pas le goût d’y faire face, d’essayer de la comprendre ou même de la laisser être.


En générale, je dirais que c’est correct de se donner de l’espace mais il ne faut pas faire l’autruche non-plus et refouler tous ses émotions trop longtemps. Sinon, ça finira par sortir autrement en commençant physiquement et ensuite mentalement. Dans mon cas, les premiers signes sont souvent des maux de cœurs, des étourdissements et de la fatigue. Ensuite, je deviens impatiente, irritable pour finalement être en larme sans nécessairement comprendre pourquoi.


Donc, si vous êtes dans une période vivant beaucoup d’émotions mais que vous n’avez pas le temps de les gérer ou vous n’avez simplement pas le goût, je vous suggère tout de même de vous fixer un horaire, un moment, un temps juste pour vous quotidiennement pour laisser l’émotion monter et être.


Je me souviens quand mes enfants étaient jeunes, je me cachais dans ma garde-robe. J’y avais laissé un petit cahier avec un crayon et une doudou, puis à tous les jours (ou presque), après le souper mais avant la routine des dodos, j’allais me cacher un 15-20 minutes pour écrire mes pensées du moment. C’était un temps de ma vie ou je me sentais surchargés par la réalité et les différents rôles, je devais me donner du temps pour connecter avec moi-même et simplement être.


Je ne pouvais pas me permettre de négliger mes enfants ou de crier après mes collègues alors je me devais de trouver un moyen de prendre soin de ma surcharge mentale en m’offrant des moments de connexions avec moi-même. Souvent, au courant de la journée, je me sentais comme si je portais un masque pour fuir ce qui bouillait en dedans de moi, mais le soir en arrivant chez moi après avoir souper avec ma famille, je me permettais ce moment nécessaire avec moi-même.


Alors, est-ce que vous prenez du temps pour vous? Pour écouter l’émotion intérieur qui bouille? Est-ce que vous vous donner la permission d’être et de vivre pleinement? À tous les jours, nous vivons différents sentiments, prenons le temps d’y accorder l’importance qu’elle mérite pour notre cheminement vers le mieux-être.

 

Finalement, dans notre société turbulente, il est rare qu’on prenne le temps d’écouter la réponse verbale et non-verbale à la question « Comment ça va? » Je vous lance donc un défi. La prochaine fois que quelqu’un vous demande « Comment ça va? » essayer d’éviter de donner la réponse rapide et facile : « Bien, toi? ». Arrêtez-vous et dites : « Oh! Merci de me le demander, je n’y avais pas vraiment pensé aujourd’hui, ça va… (et dite la vérité) »


Après tout, nous sommes humains!

 

Bon cheminement,

 

Melissa 

 

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