En faisait une petite recherche rapide sur Google, que signifie la fierté? La première définition qui m’apparaît est une « attitude arrogante » mais au sens littéraire, c’est « un sentiment élevé de la dignité, de l’honneur ». Par contre, quand on regarde un peu plus loin, on mentionne : « Indépendance de caractère de quelqu’un qui a le sentiment de son honneur, dignité, noblesse amour-propre. Sentiment d’orgueil. »
En lisant ceci, « no wonder » pourquoi j’ai autant été confuse face à cette émotion pendant si longtemps. Alors, si je comprends bien, si je suis fière de moi, je suis arrogante et dans l’orgueil mais je suis aussi digne de ma propre amour? Ouf!
Tel que mentionné dans mon blogue de juin, j’ai grandi dans un monde de polarité, avec ma mère la semaine dans un milieu défavorisé, et avec mon père la fin de semaine dans un milieu très confortable. Étant petite, je ne voyais pas vraiment la différence et je ne tentais pas de comparer quoi que ce soit… mais en vieillissant, j’en ai subi les conséquences. Je vous explique!
Une grande partie de mon mal être était (et parfois est encore) par le manque de fierté pour moi-même. Plusieurs années passées, je me souviens d’être en train de faire la vaisselle en regardant mes enfants par la fenêtre à jouer dehors. Je m’étais senti envahie d’une émotion et les larmes coulaient, mais je n’en comprenais pas la signification. Mon mari tentait de me consoler sans savoir pourquoi je pleurais… et je fini par dire :
« Je n’aurais jamais penser avoir ceci dans ma vie! »
Cette émotion était la fierté d’avoir une maison, d’être mariée et d’avoir des enfants en santé. Rapidement, je fuis cette pensée parce qu’il n’avait rien d’impressionnant ou de magique. Plusieurs personnes réussissent à avoir une maison, se marier et avoir des enfants… je n’avais rien de spécial, rien pour en être fière.
Mon père m’a élevé à être une femme indépendante. Toutes les femmes de ma famille sont célibataires; divorcés, séparés ou veuves. Elles sont tous fortes de caractères à leur façon. Mon modèle de femmes sont principalement des femmes de têtes.
Ma mère était une femme de cœur refoulée et renforcée d’une armure de fer. Selon moi, elle voulait se protéger mais elle s’est davantage faite de mal. Elle projetait la femme forte et indépendante mais elle criait de douleur pour qu’on prenne soin d’elle.
En 2006, sans le savoir, j’ai pris une décision importante pour mon bien-être; j’ai choisi un homme doux, dévoué, attentionné et crissement têtu. À travers les années, j’ai évolué, j’ai changé et je suis devenu la femme que j’ai toujours voulu être. Une femme sensible et douce en quête de sécurité. Une femme de cœur! Ça m’a pris la naissance de mes enfants, mes dépressions et mes épuisements pour m’écouter, me découvrir et m’accepter comme je suis et avec fierté.
En novembre, ça va fait 20 ans que je suis avec la même personne, et malgré les hauts et les bas, malgré que nous ne sachions pas ce que le futur nous réserve, je suis crissement fière d’être une femme mariée, d’avoir eu deux enfants et d’avoir construit notre maison en banlieue. Un rêve inimaginable pour moi! Aujourd’hui, je comprends qu’il s’agit de l’un de mes plus grands accomplissements.
Je suis fière de nos 16 ans mariés et de nos 20 ans ensembles. J’ai le goût de le crier sur les toits et de l’annoncer à tout le monde qui veut l’entendre. C’est de plus en plus rare et ça demande des efforts constants. Non, je n’ai pas une grande carrière. Non, je ne suis pas une femme complètement indépendante, je choisi à tous les jours de vivre ma vie à deux.
Peu importe ce que la société ou notre entourage désire pour nous, soyez arrogante, orgueilleuse et apprenez à vous aimez pleinement. Soyez fière de la personne que vous êtes et que vous devenez. C’est votre chemin de vie et il vous appartient parce que la fierté ne se compare pas.
Bon cheminement,
Melissa
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